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République Centrafricaine
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MESSAGE DES ÉVEQUES DE CENTRAFRIQUE À L’ÉGLISE FAMILLE DE DIEU, AUX HOMMES ET AUX FEMMES DE BONNE VOLONTE.

«Ayez toujours en main le bouclier de la foi» (Ephésiens 6,16)

Chers frères et sœurs en Christ, et vous tous, hommes et femmes de bonne volonté, Réunis en Assemblée ordinaire des Evêques de Centrafrique à Berbérati, du 18 au 24 juin 2018, nous avons appris avec joie l’entrée à Bangassou d’un contingent des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui a été ovationné, et chaleureusement accueilli par les populations locales. La sortie massive de ces dernières exprime leur attente pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat et de la sécurité des personnes vivant dans le Mbomou en général et à Bangassou en particulier. Telle est aussi l’attente du peuple centrafricain tout entier.

Cependant, nous condamnons la présence récurrente des rebelles Siriri à Dilapoko et Noufou dans les sous-préfectures de Gamboula et d’Amadagaza. Ces lieux qui étaient tranquilles voient désormais leurs habitants privés de liberté de mouvement. Par ailleurs, les rebelles qui sont revenus dans la ville de Bambari et ses environs, ne cessent de s’opposer au rétablissement de l’autorité de l’Etat par les attaques sur les forces de défense et de sécurité nationale et la MINUSCA, les braquages et les tueries. Ils constituent ainsi un facteur d’insécurité aux nombreuses conséquences : déplacements des populations, destruction et confiscation de leurs biens, ralentissement du processus de réconciliation et de reconstruction…

Par ailleurs, nous avons été peinés d’apprendre les violents affrontements entre des groupes armés à Ndélé, Bria ainsi que sur l’axe M’brès-Bandoro. Ces affrontements se sont soldés par des pertes en vies humaines, la perturbation des épreuves écrites du baccalauréat et le déplacement des populations. Cette recrudescence des violences donne l’impression qu’en dépit de tous les différents accords signés par ces mêmes groupes, nous ne faisons que du sur-place. Il ne se dégage aucune envie de faire avancer les choses positivement. En effet, nous constatons avec étonnement et amertume l’arrivée de nouveaux mercenaires qui rendent difficile la résolution de la crise.

Ces violences rappellent les événements douloureux de l’assassinat de l’abbé Joseph Désiré ANGBABATA et ses paroissiens à Séko dans le diocèse de Bambari et du drame sans précédent qui a emporté la vie de nos frères et sœurs à la paroisse Notre Dame de Fatima de Bangui dont l’abbé Albert TOUNGOUMALE BABA. Nous nous posons des questions par rapport à toutes ces violences sans fin, ces souffrances inutiles et ces victimes innocentes. Nous condamnons fermement ces actes de terrorisme qui jouissent des complicités au niveau interne. Nous en appelons à la conscience de tout Centrafricain et des protagonistes de cette crise que toute vie humaine est sacrée et au-dessus des considérations égoïstes (Gn 1,26-27).

Nous rappelons au Gouvernement, à la Communauté internationale et aux groupes armés que l’Autorité de l’Etat est non négociable et par conséquent ne peut faire l’objet d’un quelconque marchandage. Nous attendons du Gouvernement et de la Communauté internationale des actions décisives pour que les auteurs des crimes soient arrêtés et traduits devant la Justice. Il n’y a pas de réconciliation ni de développement durable sans justice ! L’impunité et l’amnistie que certains tentent de nous imposer ne nous apporteront pas la paix. Car elles portent en elles-mêmes les germes d’autres crises.

La Conférence Episcopale Centrafricaine, en 1996, s’est penchée sur les problèmes graves liés à la sorcellerie. En 1997, elle a publié une lettre pastorale intitulée «‘‘la vérité vous rendra libres’’. La sorcellerie» pour faire le point et donner quelques pistes de réflexions ainsi que des directives pratiques. Aujourd’hui, le phénomène de sorcellerie connait une recrudescence sur toute l’étendue du territoire et affecte toutes les couches sociales en cette période où l’autorité de l’Etat ne s’exerçant pas partout, cède la place à la justice privée et à la vindicte populaire. Voila pourquoi dans la perspective de la thématique de notre formation sur «la sorcellerie et la foi chrétienne», nous condamnons l’insidieux phénomène de la sorcellerie qui sème la peur, le soupçon, la méfiance, la désolation, fait fuir les jeunes des villages, divise les familles et les communautés, freine le développement de notre pays, entraîne la mort… Les victimes des accusations de la sorcellerie sont le plus souvent des personnes vulnérables, faibles et sans défense, notamment les veuves, les orphelins, les vieillards et même certains déplacés. Quand quelqu’un est accusé de sorcellerie, il est poursuivi, humilié, torturé et lynché, jusqu’à ce que mort s’en suive. Certains sont enterrés vivants après avoir subi des sévices corporels de toutes sortes. Ces pratiques sont contraires au Décalogue qui dit en Dt 5,17 « Tu ne tueras pas » et viole notre Constitution qui défend la dignité de la personne humaine. La plupart des auteurs de ces actes ignobles sont souvent des jeunes qui pensent faire du bien à la communauté.

Ce phénomène complexe de la sorcellerie, fondé sur la peur, ne justifie en rien la justice populaire qui nuit à la vie d’autrui, à la bonne entente et engendre des séquelles durables de division au sein de la population. Au fait, c’est souvent la haine, la jalousie, l’orgueil, la calomnie, la paresse, l’envie de gain facile, qui sont à la base des accusations de sorcellerie. Néanmoins, nous ne devons jamais oublié que l’homme est exposé par sa fragilité aux maladies, aux accidents, aux échecs, à la méchanceté des autres, à la mort. Ce qui, pour la plupart des cas, n’a rien à voir avec la sorcellerie, mais relève tout simplement des causes naturelles. Dans de tels cas, pourquoi ne pas procéder à un diagnostic médical pour déterminer la véritable cause du mal et y remédier en administrant des traitements appropriés?

Face à cette situation, certains de nos chrétiens perdent les repères de leur foi et s’adonnent au syncrétisme. Ils se réfèrent plutôt aux nganga et aux charlatants. Que font-ils donc de leur foi en Dieu à qui rien n’est impossible (cf. Lc 1,37) ? En effet, la Parole de Dieu réaffirme en plusieurs endroits dans la Bible que la puissance de Dieu est plus forte que celle du démon et que seule la foi en Jésus Christ, Fils de Dieu, Vainqueur du mal, des ténèbres et de la mort, sauve (cf. Mt 17,18 ; Lc 4,35 ; Jn 4,42). Cette foi se manifeste et se vit dans l’Eglise et dans le monde. Dans l’Eglise, nous sommes éclairés par la Parole de Dieu et soutenus par les sacrements. Dès lors, un vrai chrétien trahirait sa foi s’il s’adonne aux pratiques de la sorcellerie prescrites par les nganga tout en accédant aux sacrements. La lutte contre ce fléau qui cause tant de morts dans nos familles et dans notre société passe par la mise en œuvre d’une justice forte, garante du droit pour les victimes. Pour nous croyants, elle passe aussi par l’approfondissement de la foi, la prière, l’amour et le pardon. «Ayez toujours en main le bouclier de la Foi» (Ephésiens 6,16).

Que la Très Sainte Vierge Marie, Notre Dame de l’Espérance, intercède pour nous!
Donné à la paroisse Sacré-Cœur de Berbérati, le 24 juin 2018


Dieudonné Card. NZAPALAINGA
Archevêque de Bangui
Président de la CECA

Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA
Évêque de Bossangoa
Vice-Président de la CECA

Mgr Guerrino PERIN
Évêque de M’Baïki

Mgr Cyr-Nestor YAPAUPA
Evêque d’Alindao

Mgr Juan Jose AGUIRRE
Evêque de Bangassou

Mgr Dennis Kofi AGBENYADZI
Evêque de Berbérati

Mgr Tadeusz KUSY
Evêque de Kaga-Bandoro

Mgr Bertrand-Guy-Richard APPORA NGALANIBE
Evêque de Bambari

Mgr Miroslaw GUCWA
Evêque de Bouar

Mgr Jesus RUIZ MOLINA
Evêque Auxiliaire de Bangassou


Tongo mbéla ti akota Bwa ti Bè Afrika na Eglise sewa ti Nzapa, na awali, na akoli ti nzoni bè

«Ala mou lakwè mabè tongana vara ti ala» (Ephésiens 6,16)

Aita koli na aita wali na ya ti Christ, na i kwe, akoli na awali ti nzoni be, Na kapa ti bungbi ti é akota bwa ti Bé-Africa na Berbérati, so a londo na lango balé oko na omiambe asi na lango balé ousse na ossio, a yeke na ngia na bè ti é si é ma tene ti lingo ti aturungu ti kodro sessé ti Bé-Africa na ya ti gbata ti Bangassou. Azo ti Bangassou mingi a sigigi ti yamba ala na kongo, na pikango maboko na li ti ala. Singingo ti agba ti azo so a fa nzala ti bè ti ala na lege ti ngangu ti ngurugbia so a kiri yeke yeke ti mu ndo kue nga na sé-duti ti azo ti kota kodro komanda ti Mbomou mobimba nga na azo ti gbata ti Bangassou. So a yékè nga ye so amolenge ti Bé-Africa kwè a ku tere ti ala nani.

Na mbagé, é kè na kuru go dutingo ti aturugu-kpale ti bungbi ti « Siriri » na ya ti kodro ti Dilapoko nga na Noufou na ya ti kodro komanda ti Gamboula na ti Amadagaza. Na ndo so ando azo a duti kpo, fadéso, ala lingbi ti tambula yamba mbéni pèpè ndali ti a aturugu-kpale so. Légé oko, ambéni aturugu-kpale so a kiri a li na ya ti gbata ti Bambari nga na a akete kodro so a nguru ni, a ngba lakwè ti kanga lege na kiringo na nengo ti l’Etat tene ti pikango ngombé na ndo ti aturugu ti kodro nga na ala ti béndo ti gigi, tene ti nzingo yé na maboko ti azo na ngombé, nga na ti fango zo na ngangou. Aturugu-kpale so a ga azo ti bubango se-duti na popo ti azo na lege nde nde: ala sala si amolenge ti kodro mingi a kpè da ti ala. Ala buba amosoro ti azo mingi, ala mu yé ti azo na ngangu, ala kanga lege ti lekengo tene na popo ti azo nga na ti lékengo kodro.

Na mbagué, a yékè na vundu na bè si é ma ténè ti tira na popo ti aturugu-kpale so a londo na Ndélé, na Bria nga na légé so a londo na Mbrès ti goué na Bandoro. Atiri so a sala si azo mingi a wara kwa, a buba nzoni tambulango ti kizama ti baccalauréat nga a sala si azo mingi a kpè da wala kodro ti ala. Londongo ti abira so a fa a ténè, ata so aturugu-kpale a su maboko ti ala na gbè ti ambeti ti mango térè, mbeni ye ti nzoni a sigi na peko ni ape. Salango yé tonga so a kpa a ténè ala yé ti ténè yé oko a tambula nzoni na kodro ti é pèpè. Yé so a hon gbungo li ti é a yékè gango ti a mbéni turugu-kpale (mercenaires) so a sala si lékengo sé-duti na popo ti é a kiri a ga ngangu.

Akpale so a da bè ti é na kwa ti ngangou ti bwa Joseph Désiré ANGBABATA na a wa-Christo ti Seko na vaka da-Nzapa ti Bambari, nga na kota kpalé ti da-Nzapa ti Fatima na Bangui so aita ti é mingi a kwi na yani si na popo ti ala é diko bwa Albert TOUNGOUMALE BABA. E ounda térè ti é na ndo ti aye ti ngangu so a ngba lakue, na apasi ti senge senge nga na ala so a kwi kwa ti ngangu senge senge. E kè na kuru go angobo ti asioni ye so ambeni molenge ti kodro a yeda nani. Ndani la si é unda na amolenge ti Bé-Africa oko oko nga na ala so a yékè bi kpale na kodro ti é ti inga a ténè gigi ti zo a hon yé kwè ngbanga ti so fini ti zo a londo na maboko ti Nzapa (Gn 1,26-27).

Ndani la si é to mbéla na ngurugbia, na béndo ti gigi nga na aturugu-kpaleé ténè, kota ti l’Etat a yékè yé so é lingbi ti sala ngia nani pèpè, wala ti kani ngbanga ti mbéni yé ndé pèpè. E zia le ti é na ndo ti ngurugbia na bendo ti gigi ti tene ala zia maboko na ndo ti azo ti kpale so si ala gue na ala na lè ti ngbanga. Ténè ti so, tongana fango ngbanga ti mbilimbili a yékè da pèpè, mango térè na maïngo ti kodro a lingbi ti ga ta ténè na kodro ti é pèpè. Zingo ténè senge senge na li ti wa kpalè (impunité na amnistie), so ambéni zo a ye ti poussou é na lege ni, a lingbi ti ga na siriri na kodro ti é pèpè. Tene ti so amara ti ngobo tonga so a du le ti akpale ti kekereke.

Na ngou saké oko ngbangbo gumbaya na balé gumbaya na omènè, akota bua ti Be Africa a gbu li na ndo ti akpalé so a ba ténè ti gbungo zo na likundu. Si na ngu sake oko ngbangbo gumbaya na balé gumbaya na bassambala, ala sigi na mbeni mbéti so mama tene-ni a yeke : «’’Fadé ta ténè a zia é yamba’’ Likoundou ». Mbeti so a asa ya ti tene na ndo ti likundu, a suru a mbeni légé ti gbungo li nga na alégé ti salango yé ti é. La so, kpalé ti gbungo zo na likundu a kiri a butuma na ya ti kodro ti e mobimba, si a ndu azo kue. Na tango so nengo ti l’Etat a ti na sese, fango ngbanga ti kirikiri nga na salango sioni na azo a hon ndoni. Ndani la na kapa ti mandango ye ti é ti ngu so é soro ti gbu li ti é na ndo ti «likundu na mabè ti wa-Cristo».

E kè na kuru go tene ti gbungo zo na likundu so a zia mbeto na be ti azo, na bango ita ti mo na le use, na salango mbéto ti mba, na kota vundu. Kpalé ti likundu a sala si amaséka a kpè kodro ti ala, a kangbi popo ti aséwa, a kanga légé na maïngo ti kodro ti é, a sala nga si zo a wala kwa.

Mingui ti azo so a bi ténè ti likundu na ndo ti ala, a yékè ala so a yékè na ngangu pèpè, awali na akoli mwa, ayindu, ambakoro, nga na ala so a kpè bira. Tongana a bi ténè ti likundu na ndo ti mbéni zo, a gi nda ti tene-ni pepe si a sala passi na lo ngbi a si na kwa. Si a lu ambéni na fini lè ti ala na péko ti so a sala sana na ala. Amara salango ye so a lingbi pèpè na ambela bale oko ti Nzapa so a ténè « Mo fa zo pèpè » (Dt 5,17), nga na mama ndia ti kodro ti é so a gbu koko ti néngo ti zo (cf. Art. 3). Mingi ti azo so a sala kpale na azo so si a bi ténè ti likoundou na ndo ti ala a yékè amasséka so ala ba a ténè ala yékè sala nzoni yé tonga so.

Tene ti gbungo zo na likundu so a londo fani mingi gi na ndo ti tene ti mbéto. Mbeni ye ti mu lege ti sala passi wala ti fazo na mbana pèpè a yeke pepe. Salango yé tongaso a kanga légé ti mango térè, a ga na kangbi so a ninga na popo ti azo. A yékè lakwè sioni bè, kota-bè, baba ti bè, mvénè, goïgoï, nzala ti warango yé hio si a yékè na gunda ti gbungo zo na likundu. A yékè nzoni é gilissa pèpè na lege ti wokongo ti lo, ambeni ye alingbi ti si na zo tonga na kobela, ndao, sioni bè ti azo nga na kwa. E lingbi ti zia akpalé ti gigi so kwè gi na ndo ti tene ti likundu pèpè ngbanga ti so a yékè ayé ti gigi la. Na ya ti akpalé so kwè a kpa ngangou kobéla, ndani gnè si é lingbi ti gué na da-ganga ti gi nda ti kobéla ni, tongaso si a lingbi ti kai kobela ni na mungo yoro na zoni pepe?

Kpalé ti likundu so a sala si ambéni wa-Cristo a gilissa légé ti mabè ti ala. Ala ga azo ti vorongo Nzapa na ndapélélé, anda ala gwé na ndo ti nganga na lakwi. Ala yékè ma gi yanga ti anganga na azo ti yoro. Gnè la si ala sala na mabè ti ala na Nzapa, Lo so yé oko a lingbi ti hon ndo ti Lo pèpè (cf. Lc 1,37) ? BTénè ti Nzapa a fa biani na ya ti buku ti Nzapa, ngangu ti Nzapa a hon ti Zabourou. Gi mabè ti é na Jésus Christ, Molengué ti Nzapa, lo so lo kinda sioni, na mbingo na kwa, alingbi ti so zo (cf. Mt 17,18 ; Lc 4,35 ; Jn 4,42).

Mabe so, na légé ti ti duti ti é, a ba ni, na ya ti Eglise nga na ya ti dounia ti é. Na ya ti Eglise, Ténè ti Nzapa a yékè fa na é légué, anzoroko ti lo (a sacrement) a kpéngba é. Ndani la, wamabè so a mou térè ti lo na atene ti likundu so nganga a fa na lo, si na mbagué lo ngba ti wara a nzoroko ti Nzapa (a sacrement), lo bouba légué ti mabè ti lo awè. Tiringo bira na akpale so a ga na kwa na ya ti aséwa ti é, na ya ti vaka ti é, a lingbi ti ga nzoni gi na légé ti fango ngbanga ti mbilimbili. So a yeke lege ti bata nengo ti azo so a bi tene sengé na li ti ala. Ti é a wamabe, a yeke gi na lege ti mabe ti é, lege ti sambela, ti ndoye na ti zingo tene na li ti aita ti é (pardon) si é lingbi ti tiri bira na akpale ti likundu. Aita koli na aita wali na ya Christ, «Ala mou lakwè mabè tongana vara ti ala» (Ephésiens 6,16).

E ounda na Marie so a ngba na sé-térè lo, Mama ti Békou, ti sambéla ténè ti é.
Donné à la Paroisse Sacré-Cœur de Berbérati Le Dimanche 24 juin 2018


Dieudonné Card. NZAPALAINGA
Archevêque de Bangui
Président de la CECA

Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA
Évêque de Bossangoa
Vice-Président de la CECA

Mgr Guerrino PERIN
Évêque de M’Baïki

Mgr Cyr-Nestor YAPAUPA
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Mgr Juan Jose AGUIRRE
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Mgr Dennis Kofi AGBENYADZI
Evêque de Berbérati

Mgr Tadeusz KUSY
Evêque de Kaga-Bandoro

Mgr Bertrand-Guy-Richard APPORA NGALANIBE
Evêque de Bambari

Mgr Miroslaw GUCWA
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Mgr Jesus RUIZ MOLINA
Evêque Auxiliaire de Bangassou

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